Rappelons l'interprétation d'une loi de probabilité comme une répartition de masse. L'espérance d'une loi de probabilité est le barycentre de cette répartition de masse.
Lois discrètes.
Considérons une
variable aléatoire discrète
, prenant les valeurs
. Si la série
converge alors l'espérance
est :
Soit de
densité
sur
. Une
densité
s'interprète comme une
distribution de masse continue sur
. C'est encore son barycentre que
l'on calcule. Si l'intégrale
converge, alors
l'espérance
est :
Les propriétés principales de l'espérance sont les suivantes.
Démonstration : La propriété 1 est une traduction de la linéarité de la somme (variables discrètes) ou de l'intégrale (variables continues). Nous démontrons la propriété 2 pour des variables discrètes.
Si prend les valeurs
,
prend les valeurs
,
et
étant
indépendantes,
le couple
prend
les valeurs
avec probabilité
. On a donc :
![]() |
![]() |
![]() |
|
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() |
Le terme
d'espérance
se justifie pleinement dans le cas d'un gain
aléatoire.
Voici l'exemple du Keno, pour numéros cochés sur
une grille (qui coûte
F).
On rencontre fréquemment le problème consistant à calculer
l'espérance
d'une
variable aléatoire
qui est fonction d'une autre variable
variable aléatoire,
dont la loi est connue :
. Une
première solution consiste à déterminer la loi de
, puis son
espérance.
La proposition suivante montre que ce n'est pas nécessaire.
Les calculs de variances du paragraphe suivant sont une application de cette proposition.